Les Plus Lus

  • Amis, un dernier mot

    Toi, vertu, pleure si je meurs ! André Chénier. Amis, un dernier mot ! – et je ferme à jamais Ce livre, à ma pensée étranger désormais. Je n’écouterai pas ce qu’en dira la foule. Car, qu’importe à la source où son onde s’écoule ? Et que m’importe, à moi, sur l’avenir penché, Où va […] Plus

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  • Le vaisseau d’or

    Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l’or massif: Ses mâts touchaient l’azur, sur des mers inconnues; La Cyprine d’amour, cheveux épars, chairs nues S’étalait à sa proue, au soleil excessif. Mais il vint une nuit frapper le grand écueil Dans l’Océan trompeur où chantait la Sirène, Et le naufrage horrible inclina sa carène Aux […] Plus

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  • Prologue

    De la pensée aux mots, un monde. Dès qu’ils viennent en gros, la ronde. De la phrase à la phrase, la stance. Des couplets qui s’embrasent, la danse. Du chagrin à l’oubli, un antre. Sous toute philosophie, le ventre. Des coulisses aux décors, un voile. Du trépas à la mort, un râle. De la graine […] Plus

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  • Parole – soleil

    Broyés par la violence Minés par la haine Les corps se rompent L’âme déserte Le cœur se râpe Pourtant d’éclipsés en éclipses Rendant arme Rendant grâce Les hommes retracent parole d’ Parole d’héritage et d’avenir Qu’aucune redite n’érode Qu’aucun pillage ne décime Fraîche parole parmi nos loques Parmi nos ombres : Parole-Soleil! Ajouter aux favoris […] Plus

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  • Le cours de la vie

    Dans douze châteaux acquis pour douze bouchées de pain douze hommes sanglotent de haine dans douze salles de bains Ils ont reçu le mauvais câble la mauvaise nouvelle du mauvais pays Là-bas un indigène debout dans sa rizière a jeté vers le ciel d’un geste dérisoire une poignée de riz. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Les Morts

    O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires, Et vous ne portez plus le fardeau des misères Du monde où nous vivons. Pour vous le ciel n’a plus d’étoiles ni d’orages, Le printemps, de parfums, l’horizon, de nuages, Le soleil, de rayons. Immobiles et froids dans la fosse profonde, Vous ne demandez pas si […] Plus

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  • Ébauche d’un serpent

    A Henri Ghéon. Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde, Et mon triangle d’émeraude Tire sa langue à double fil… Bête que je suis, mais bête aiguë, De qui le venin quoique vil Laisse loin […] Plus

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  • Révélation du monde

    Vers le milieu de l’après-midi, Corsaire Sanglot se trouva (ou se retrouva) sur un boulevard planté de platanes. Eût-il cheminé longtemps si son attention n’avait été attirée par une femme nue reposant sur le trottoir. Jadis, sur cette gorge, Louise Lame avait mis des baisers scandaleux à l’égard de la populace. Puis des rues adjacentes […] Plus

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  • Le gâteau

    Je voyageais. Le paysage au milieu duquel j’étais placé était d’une grandeur et d’une noblesse irrésistibles. Il en passa sans doute en ce moment quelque chose dans mon âme. Mes pensées voltigeaient avec une légèreté égale à celle de l’atmosphère ; les passions vulgaires, telles que la haine et l’amour profane, m’apparaissaient maintenant aussi éloignées […] Plus

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  • Les foules

    Il n’est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile […] Plus

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