Vers pentédécasyllabiques

À Ad. Racot.

Tous d’un vaste élan, et d’un pied hâtif, courent aux batailles,
Les frémissements de la plaine immense emplissent les airs ;
Ivre et foudroyant, le glaive vengeur, roi des funérailles,
Dépèce à la Mort le corps des vaincus, leur sang et leurs chairs.
Le canon grondant vomit des boulets ; des murs d’hommes croulent,
Les chevaux pesants, dont les pieds tonnants font le bruit des eaux
Que l’orage bat d’une aile d’éclair, s’élancent et roulent
Et dans l’horizon avec de grands cris planent des corbeaux.
Mourez ! car pour vous, sans doute, la vie eut un mauvais rêve ;
La Mort est un lit où l’on peut du moins dormir sans souci.
Plusieurs ont pensé, mais je n’en suis pas, qu’elle est une trêve
Où notre pauvre âme attend des instants meilleurs que ceuxci.
Mourez donc, mourez ! Mais nous, nous vivrons pour les belles choses,
Nature ! à nos yeux, tes charmes divins ne sont point usés,
De charmants parfums s’élèvent encor des lèvres des roses,
Et, toujours fécond, l’arbre de l’amour fleurit de baisers.

Ciel, rue et foyer

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Louis-Xavier De Ricard

Poemes Louis-Xavier De Ricard - Découvrez les œuvres poétiques de Louis-Xavier De Ricard

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans l'océan des mots, chaque commentaire est une vague de Verlaine. Venez créer votre marée.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Guerrière, militaire et virile en tout point

Après le jardin