À Saint-Georges-sur-Mer

À Gabriel Audiat.

Pourquoi donc m’en irais-je aux pays transalpins,
Quand tout charme les yeux dans ma forêt de pins ?

Pourquoi fuir en ingrat cet heureux coin du monde
Où le vieil Océan épouse la Gironde ;

Où sur des sables fins le flot vert s’effrangeant
Jusqu’à mes pieds déroule un grand ourlet d’argent ?

Là j’aime à respirer le parfum de résine
Se mêlant aux sels purs de la brise marine ;

Sous le tranquille abri des hauts pins murmurants
J’aime à voir s’effacer les navires errants.

La marjolaine en fleur et les oeillets sauvages
Aux marins qui s’en vont parlent de nos rivages.

Le soir, quand à son nid d’amour l’oiseau revient,
J’écoute un cœur qui bat à l’unisson du mien.

Voter pour ce poème!

André Lemoyne Apprenti Poète

Par André Lemoyne

Camille-André Lemoyne, né à Saint-Jean-d'Angély le 27 novembre 1822 et mort 28 février 1907 dans cette même ville, est un poète et romancier français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est une danse de l'âme. Enchaînez vos mots, comme un poème de Nijinsky, et dansez avec nous.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

A un poète

Rosaire d’amour