A Catulle Mendès

Au milieu du quartier Latin

Quand j’écrivis Les Stalactites

Dans un temps déjà fort lointain,

Mes rentes étaient bien petites.
Je possédais peu de louis,

Mais épris des jeux grandioses,

Je vivais, les yeux éblouis,

Dans le Luxembourg plein de roses.
J’y marchais plein de visions

D’enthousiasme et de colère,

Sous le soleil, et nous causions

Avec le jeune Baudelaire.
Nous chantions la rime, Arcades

Ambo, de nos voix fanatiques,

Oh! mon cher Catulle Mendès,

Et nous étions des romantiques.
Ah! les jours avec leur affront!

Où s’en vont le zéphyr et l’onde?

Quand je pense que sur mon front

Volait ma chevelure blonde!

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