Les Plus Lus

  • Le coin du feu

    Suisje seul ? je me plais encore au coin du feu. De nourrir mon brasier mes mains se font un jeu ; J’agace mes tisons ; mon adroit artifice Reconstruit de mon feu le savant édifice. J’éloigne, je rapproche, et du hêtre brûlant Je corrige le feu trop rapide ou trop lent. Chaque fois que […] Plus

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  • Ode du premier jour de mai

    Laissons le lit et le sommeil, Cette journée : Pour nous l’aurore au front vermeil Est déjà née. Or que le ciel est le plus gai En ce gracieux mois de mai, Aimons, mignonne; Contentons notre ardent désir : En ce monde n’a du plaisir Qui ne s’en donne. Viens, belle, viens te promener Dans […] Plus

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  • Les regrets

    Le sombre hiver va disparaître ; Le printemps sourit à nos voeux ; Mais le printemps ne semble naître Que pour les coeurs qui sont heureux. Le mien, que la douleur accable, Voit tous les objets s’obscurcir, Et quand la nature est aimable, Je perds le pouvoir d’en jouir. Je ne vois plus ce que […] Plus

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  • Ballade de la vieillesse

    Puis que je sens que Vieillesse à moy vient Et Jeunesse me laisse et si m’oublie, Prendre congé des armes me convient, Car ma puissance si m’est du tout faillie. Mon fait ne vault desormais une oublie ; Tel desjeuner ne quiert que le polet, Mieulx me vauldrait manger ung euf molet Pour soustenir mon […] Plus

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  • L’enfer

    … Dans un vague terrible et souffrant, chaque forme, Comme sous le brouillard les bras nus d’un vieil orme, Se dresse et s’agrandit sur ces champs de douleur, Où l’être et le fantôme ont la même couleur. L’oeil fermé par l’effroi, dans l’ombre expiatoire, Retrouve en se rouvrant la vision plus noire. Telle qu’un mont […] Plus

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  • Tous les rires d’enfant

    Vos visages sont doux, car douce est votre voix. ANDRÉ CHENIER Tous les rires d’enfant ont les mêmes dents blanches ; Comme les rossignols dans les plus hautes branches, Les moineaux dans les trous du mur, Au rebord des longs toits comme les hirondelles, Leur céleste gaîté s’envole à tire-d’ailes Avec un son serein et […] Plus

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  • Où est donc le bonheur ?

    Sed satis est jam posse mori.LUCAIN. Où donc est le bonheur ? disais-je. – Infortuné ! Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l’avez donné. Naître, et ne pas savoir que l’enfance éphémère, Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère, Est l’âge du bonheur, et le plus beau moment Que l’homme, ombre qui […] Plus

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  • HÔpital beaujon

    1. Dans ma poitrine, un train s’est renversé. Je suis une chaudière. Je suis un pneu. Une piqûre suffit-elle à calmer ce vieux cœur où les chansons demandent un peu plus d’oxygène ? Dans ma poitrine, une ferraille se veut indépendante. 2. Je n’ai pas de visage : un graphique, un bouton qui s’allume, un […] Plus

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  • Les Bohémiens

    Les Bohémiens, les mauvais gas Se sont am’nés dans leu’ roulotte Qui geint d’vieillesse et qui cahotte A la queu’ d’un ch’val qui n’ va pas ; Et, pour fair’ bouilli’ leu’ popote, Nos biens ont subi leu’s dégâts. Ah ! mes bonn’s gens ! J’ai ben grand’peine ! Ces gueux d’ Bohémiens m’ont volé : Un tas d’ bourré’s […] Plus

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  • Harmonie imitative de la langue française

    […] A l’instant qu’on l’appelle, arrivant plein d’audace, Au haut de l’alphabet l’A s’arroge sa place, Alerte, agile, actif, avide d’apparat, Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ; Tantôt d’un accent grave acceptant des entraves, Il a dans son pas lent l’allure des esclaves, A s’adonner au mal quand il est résolu, Avide, […] Plus

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