Trois jours de vendanges

Je l’ai rencontrée un jour de vendange,

La jupe troussée et le pied mignon ;

Point de guimpe jaune et point de chignon :

L’air d’une bacchante et les yeux d’un ange.
Suspendue au bras d’un doux compagnon,

Je l’ai rencontrée aux champs d’Avignon,

Un jour de vendange.
* * *
Je l’ai rencontrée un jour de vendange.

La plaine était morne et le ciel brûlant ;

Elle marchait seule et d’un pas tremblant,

Son regard brillait d’une flamme étrange.
Je frisonne encore en me rappelant

Comme je te vis, cher fantôme blanc,

Un jour de vendange.
* * *
Je l’ai rencontrée un jour de vendange,

Et j’en rêve encore presque tous les jours.

Le cercueil était couvert en velours,

Le drap noir avait une double frange.
Les sœurs d’Avignon pleuraient tout autour…

La vigne avait trop de raisins ; l’amour

A fait la vendange.

Voter pour ce poème!

Vous voulez être célèbre comme Rimbaud ? Laissez un commentaire et vous serez sur votre chemin pour la gloire !

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments