La fleur des poètes

Chacun, comme un trésor, garde au fond de son ame
Le parfum préféré de quelque chère fleur,
Et dans tous nos pensers, sur le plus sombre drame
Ce souvenir lointain épanche sa fraîcheur.

Au lilas, confident de sa longue douleur,
Valmore de son chant suspend l’aile de flamme,
Et sur la véronique, image de son cœur,
Tastu laisse tomber le soupir de la femme.

Le chaste amant d’Elvire au pied de l’amandier
S’arrête pour cueillir une branche, et Nodier
D’une grâce rêveuse a doué l’anémone ;

Ah ! si parmi ces fleurs tu t’élevais un jour,
Blanc jasmin qui jadis, par un beau soir d’au tomne,
Reçus les larmes d’or de mon premier amour !

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