C’est fait, belle Caliste..

(À la vicomtesse d’Auchy.)

1608.

C’est fait, belle Caliste, il n’y faut plus penser :
Il se faut affranchir des lois de votre empire ;
Leur rigueur me dégoûte, et fait que je soupire
Que ce qui s’est passé n’est à recommencer.

Plus en vous adorant je me pense avancer,
Plus votre cruauté, qui toujours devient pire,
Me défend d’arriver au bonheur où j’aspire,
Comme si vous servir était vous offenser.

Adieu donc, ô beauté, des beautés la merveille !
Il faut qu’à l’avenir la raison me conseille,
Et dispose mon âme à se laisser guérir.

Vous m’étiez un trésor aussi cher que la vie :
Mais puisque votre amour ne se peut acquérir,
Comme j’en perds l’espoir, j’en veux perdre l’envie.

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François de Malherbe Apprenti Poète

Par François de Malherbe

François de Malherbe est un poète français, né à Caen vers 1555 et mort à Paris le 16 octobre 1628. Il est le fils de François, écuyer, seigneur de Digny, conseiller au bailliage et présidial de Caen, et de Louise Le Vallois.

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