Les Plus Lus

  • L’Artois

    À JoséMaria de Heredia. I J’aime mon vieil Artois aux plaines infinies, Champs perdus dans l’espace où s’opposent, mêlés, Poèmes de fraîcheur et fauves harmonies, Les lins bleus, lacs de fleurs, aux verdures brunies, L’oeillette, blanche écume, à l’océan des blés. Au printemps, les colzas aux gais bouquets de chrome, De leur note si vive […] Plus

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  • Adam

    Et le mal nous a pris, séduisant, enjôleur, Comme un filet de soie en ses brillantes mailles. Eve a senti l’amour embraser ses entrailles ; Elle a, bénissant Dieu, fait l’homme de douleur. Dieu m’a dit, irrité : « Tu scelles ton malheur. Il faut que chaque jour tu souffres et travailles. Mon ciel vous […] Plus

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  • Amour

    Viens avec moi, là bas dans la prairie, Toi dont le coeur est pur ; Viens avec moi chercher la rêverie Sous ce beau ciel d’azur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moimême, O ! je t’aime, je t’aime. La paquerette à l’aurore vermeille A fait sécher ses pleurs. Viens avec moi […] Plus

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  • Les serments

    Hélas ! que les vieillards savent de tristes choses ! Hier, après la fête, ils riaient des amants ; Ils riaient ! Leurs serments, disaient-ils, sont des roses. En voilà sous nos pieds d’aujourd’hui même écloses : Pourquoi, mon Olivier, m’as-tu fait des serments ? J’ai couru vers mes fleurs avec un trouble extrême ; […] Plus

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  • Je n’ai pas de chance en femme

    Je n’ai pas de chance en femme, Et, depuis mon âge d’homme, Je ne suis tombé guère, en somme. Que sur des criardes infâmes. C’est vrai que je suis criard Moi-même et d’un révoltant Caractère tout autant, Peut-être plus par hasard. Mes femmes furent légères, Toi-même tu l’es un peu, Cet épouvantable aveu Soit dit […] Plus

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  • Le mystère des trois cors

    Un cor dans la plaine Souffle à perdre haleine, Un autre, du fond des bois, Lui répond ; L’un chante tontaine Aux forêts prochaines, Et l’autre tonton Aux échos des monts. Celui de la plaine Sent gonfler ses veines, Ses veines du front ; Celui du bocage, En vérité, ménage Ses jolis poumons. Où donc […] Plus

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  • États

    Ah ! ce soir, j’ai le coeur mal, le coeur à la Lune ! Ô Nappes du silence, étalez vos lagunes ; Ô toits, terrasses, bassins, colliers dénoués De perles, tombes, lys, chats en peine, louez La Lune, notre Maîtresse à tous, dans sa gloire : Elle est l’Hostie ! et le silence est son […] Plus

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  • Les chardons

    Tu ne seras jamais la fiévreuse captive Qu’enchaîne, qu’emprisonne le lit, Tu ne seras jamais la compagne lascive Dont la chair se consume et dont le front pâlit. Garde ton blanc parfum qui dédaigne le faste. Tu ne connaîtras point les lâches abandons, Les sanglots partagés qui font l’âme plus vaste, Le doute et la […] Plus

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