Albert Cuyp I

Cuyp, soleil déclinant dissous, dans l’air limpide
Qu’un vol de ramiers gris trouble comme de l’eau,
Moiteur d’or, nimbe au front d’un boeuf ou d’un bouleau,
Encens bleu des beaux jours fumant sur le coteau,
Ou marais de clarté stagnant dans le ciel vide.
Des cavaliers sont prêts, plume rose au chapeau,
Paume au côté ; l’air vif qui fait rose leur peau,
Enfle légèrement leurs fines boucles blondes,
Et, tentés par les champs ardents, les fraîches ondes,
Sans troubler par leur trot les boeufs dont le troupeau
Rêve dans un brouillard d’or pâle et de repos,
Ils partent respirer ces minutes profondes.

Pastiches et mélanges

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Marcel Proust

Poemes Marcel Proust - Découvrez les œuvres poétiques de Marcel Proust

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans notre jardin de rêves, chaque commentaire est une fleur. Cultivez votre contribution.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Les morts m’écoutent seuls …

Dans un cocktail couleur tango