Les Plus Lus

  • Celui du rien

    Je suis celui des pourritures grandioses Qui s’en revient du pays mou des morts ; Celui des Ouests noirs du sort Qui te montre, là-bas, comme une apothéose, Son île immense, où des guirlandes, De détritus et de viandes Se suspendent, Tandis, qu’entre les fleurs somptueuses des soirs, S’ouvrent les grands yeux d’or de crapauds […] Plus

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  • À la marquise du Châtelet (I)

    (Sur la calomnie.) Écoutez-moi, respectable Emilie : Vous êtes belle ; ainsi donc la moitié Du genre humain sera votre ennemie : Vous possédez un sublime génie ; On vous craindra : votre tendre amitié Est confiante ; et vous serez trahie : Votre vertu, dans sa démarche unie, Simple et sans fard, n’a point […] Plus

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  • Nuit blanche

    Le règne végétal le règne animal le règne de la terreur Perte de jeux perte de chance perte à perte de vue Aucun simulacre à poignarder aucune vérité à dévêtir aucun fantôme à dépister je ne suis environné d’aucun mort regretté Je suis sans âge sans mensonge comme la cuisine aux cuivres d’or abri des […] Plus

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  • Idylle

    Quand viendra le soir du monde que les réverbères seront de grandes filles immobiles un nœud jaune aux cheveux et le doigt sur la bouche quand la lumière dans la vitre coupera sa natte et fera frire ses œufs dans une goutte de sang prise à la neige des blessés que le vin lourd de […] Plus

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  • Retour de la guerre

    « Qu’en dis-lu, voyageur des pays et des gares ? » Paul Verlaine. I Toi qui rêvais d’accorder dans ta voix L’allégresse d’aimer Et ce sanglot voilé, toujours fidèle, Appel de l’infini dans l’ombre de la joie, Ce beau sanglot du coeur avide et débordé Devant notre impuissance, hélas, à tout étreindre. Toi qui aimais chanter même […] Plus

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  • Jalousie

    I Ah ! toi, l’indifférent, tu souffres à ton tour : L’angoisse t’a mordu, les peines sont venues ; Tu trembles et tu crains en attendant le jour, Et la nuit te remplit de terreurs inconnues. J’ai vu luire en tes yeux, par un brusque retour, Des larmes, jusque-là vainement retenues ; Et toi, qui […] Plus

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  • 01 – Cette grandeur des Rois, qui nous semble un Colosse… [I à X]

    I. Cette grandeur des Rois, qui nous semble un Colosse, N’est qu’ombre, poudre et vent. L’unique honneur des Rois, D’une exécrable main meurt dedans son carrosse, Au temps que l’Univers trembloit dessous ses lois. II. Hier tout étoit triomphe, aujourd’hui chacun pleure, La beauté du matin n’a duré jusqu’au soir : On a vu vif […] Plus

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  • La poursuivie

    Je te poursuis encore sur le versant des songes mais tu glisses de moi comme sable en la main et comme un coquillage invente son mensonge la courbe de ton corps esquive ton dessein Je te traque et tu fuis Je te perds et tu plonges Les forêts des grands fonds ont d’étranges détours Je […] Plus

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  • La plus simple expression

    Espèce de rôdeur qui entres et sors de moi, te mélanges à mon sang, et puis te désagrèges, me tiens chaud, m’abandonnes et me laisses à mon froid, cesse un petit moment ton fatigant manège. Et vous, dans la coulisse du corps étonné, qui prend congé sans cesse et sans cesse renaît, et sans cesse […] Plus

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  • Lever

    Exténué de nuit Rompu par le sommeil Comment ouvrir les yeux Réveil-matin. Le corps fuit dans les draps mystérieux du rêve Toute la fatigue du monde Le regret du roman de l’ombre Le songe où je mordais Pastèque interrompue Mille raisons de faire le sourd La pendule annonce le jour d’une voix blanche Deuil d’enfant […] Plus

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