Paresse
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Le Printemps, l’Eté et l’Hiver
Vallée au nord, onduleuse prairie, Déserts charmants, mon coeur, formé pour vous, Toujours vous cherche en sa mélancolie. A ton aspect, solitude chérie, Je ne sais quoi de profond et de doux Vient s’emparer de mon âme attendrie. Si l’on savait le calme qu’un ruisseau En tous mes sens porte avec son murmure, Ce calme […] Plus
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Les chercheuses de poux
Quand le front de l’enfant, plein de rouges tourmentes, Implore l’essaim blanc des rêves indistincts, Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes Avec de frêles doigts aux ongles argentins. Elles assoient l’enfant auprès d’une croisée Grande ouverte où l’air bleu baigne un fouillis de fleurs, Et dans ses lourds cheveux où tombe […] Plus
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La douleur de la princesse
A PAUL VERLAINE. I Par le jardin royal, en l’arôme des roses, La princesse aux yeux pers, soeur nubile des fleurs, Erre en pleurs au vouloir de ses rêves moroses : Les mille et mille voix du triomphal matin Lui murmurent l’amour, et le soleil sommeille En ses cheveux épars sur son col enfantin. Un […] Plus
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La chevelure
Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, Tout un monde lointain, absent, presque défunt, Vit […] Plus
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La Voie lactée
Est via sublimis cœlo manifesta sereno, Lactea nomen habet, candore notabilis ipso. Hac iter est superis ad magni tecta tonantis, Regalemque domum. Ovide, Métamorphoses, livre I. À Victor Perrot Déesse, dans les cieux éblouissants, la Voie Lactée est un chemin de triomphe et de joie, Et ce flot de clarté qui dans le firmament Jette […] Plus
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Sous bois
Un malheureux, il est vrai, bachelier ès lettres, Mais fort triste, nourri par les seuls hexamètres, Et dans le bois riant, au milieu des ronds d’ifs, Hanté par les supins et par les gérondifs, Un loqueteux, marqué d’avance pour la tombe, Ayant son habit noir plus blanc qu’une colombe, Et tordu comme un cep de […] Plus
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La fiancée
Sous la menace des promesses Et sous le givre des pudeurs L’image paraît et paresse Devant la fiancée en pleurs. – L’étoile du berger vous veille, Il faut que vous vous reposiez. Qu’avez-vous en cette corbeille ? – Mon cœur en corbeille d’osier. Panier d’osier, côtes d’une île, Mon corps est tremblant de mon cœur. […] Plus
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Idylle
A quoi passer la nuit quand on soupe en carême ? Ainsi, le verre en main, raisonnaient deux amis. Quels entretiens choisir, honnêtes et permis, Mais gais, tels qu’un vieux vin les conseille et les aime ? Rodolphe Parlons de nos amours ; la joie et la beauté Sont mes dieux les plus chers, après […] Plus
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On ne voit rien au Ciel, en la terre pezante
Sonnet LXXXVII. On ne voit rien au Ciel, en la terre pezante, Au feu, en l’eau, à l’air, qu’en le considérant Mon esprit affligé n’aille se martirant, Et mon âme sur soy cruellyse insolente, Quand une âme céleste, une paresse lente A me donner la vie, un brandon dévorant, Une mer d’inconstance, et un esprit […] Plus
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Idylle
Lorsque mai va finir, quand juin brûlant s’avance, Il faut voir les troupeaux de la basse Provence, Redoutant la saison où sèchent les ruisseaux, Où la plaine déserte apparaîtra sans eaux Et jaune de soleil et d’herbes desséchées ; Il faut voir s’en aller au loin, têtes penchées, Nos longs troupeaux gagnant les pacages alpins. […] Plus
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La passion de l’inutile
Nous prodiguons au superflu Le temps qui manque au nécessaire ; Et le travail qu’il faudrait faire Par notre zèle est seul exclu. Pourquoi donc ? Est-ce humeur légère, Hasard, paresse, absurdité ? Je crois plutôt que c’est fierté. Ajouter aux favoris 0 Plus
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