Les Plus Lus

  • L’art poétique (Chant I)

    C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur. S’il ne sent point du Ciel l’influence secrète, Si son astre en naissant ne l’a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. Ô vous donc qui, […] Plus

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  • Les pauvres

    Les pauvres sont charmants, pour peu qu’on les approche. La plupart sont polis, j’en ai vu de tout près. Bien sûr, j’avais un peu de monnaie dans ma poche Mais ils n’en savaient rien, je n’ai donné qu’après. Les pauvres sont curieux, le travail les attire, Y compris les métiers fort sales et rebutants. Je […] Plus

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  • La vie aux champs

    Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu Se sent chez lui, sentant qu’il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je médite ou j’écoute. Pourtant, si quelqu’un veut m’accompagner […] Plus

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  • Comme

    Come, dit l’Anglais à l’Anglais, et l’Anglais vient. Côme, dit le chef de gare, et le voyageur qui vient dans cette ville descend du train sa valise à la main. Come, dit l’autre, et il mange. Comme, je dis comme et tout se métamorphose, le marbre en eau, le ciel en orange, le vin en […] Plus

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  • Le temps de la liberté

    Le whisky avait dénoué ses cheveux sales et flottait sur la force des fusils la carapace des tanks et les jurons du juge O jour non lagunaire plus têtu que le bœuf du pays baoulé qui a dit que l’Afrique dort que notre Afrique se cure la gorge mâche du kola boit de la bière […] Plus

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  • Poème vertical

    En ce jour déjà détaché de sa vieille rive Oser chercher les mots d’un poème introuvable Oser recommencer C’est trop Trop de cris jugulés trop de villes cuirassées Ont changé l’univers en une sourde guerre Pourtant je recommence à cogner à cette double porte Je m’infiltre dans l’écorce et dans les carapaces Je suis celui […] Plus

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  • Hérodiade

    Car elle était vraiment princesse : c’était la reine de Judée, la femme d’Hérode, celle qui a demandé la tête de Jean-Baptiste. Henri Heine, Atta Troll. Ses yeux sont transparents comme l’eau du Jourdain. Elle a de lourds colliers et des pendants d’oreilles ; Elle est plus douce à voir que le raisin des treilles, Et […] Plus

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  • Quiberon

    I. Par ses propres fureurs le Maudit se dévoile ; Dans le démon vainqueur on voit l’ange proscrit ; L’anathème éternel, qui poursuit son étoile, Dans ses succès même est écrit. Il est, lorsque des cieux nous oublions la voie, Des jours, que Dieu sans doute envoie Pour nous rappeler les enfers ; Jours sanglants […] Plus

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  • The Night of Loveless Nights

    Nuit putride et glaciale, épouvantable nuit, Nuit du fantôme infirme et des plantes pourries, Incandescente nuit, flamme et feu dans les puits, Ténèbres sans éclairs, mensonges et roueries. Qui me regarde ainsi au fracas des rivières ? Noyés, pêcheurs, marins ? Éclatez les tumeurs Malignes sur la peau des ombres passagères, Ces yeux m’ont déjà […] Plus

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  • Adieux de l’hôtesse arabe

    Puisque rien ne t’arrête en cet heureux pays, Ni l’ombre du palmier, ni le jaune maïs, Ni le repos, ni l’abondance, Ni de voir à ta voix battre le jeune sein De nos sœurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim Couronne un coteau de sa danse, Adieu, voyageur blanc ! J’ai sellé de ma main, […] Plus

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  • Liberté

    La peau minérale des tyrans emmaillote l’espace Multiplie ses écailles sur les cités avares de portes sur les bouches plâtrées Pourtant plus nue que l’herbe et grosse de printemps La Vie Trame sans fin la débâcle des idoles Ranime l’éclat de l’eau sur les fleuves de sang Pourtant plus aiguë que la foudre La Vie […] Plus

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