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L’immense plage de néant où se meurt la syllabe Om Est l’âme ourlée de goémon mais sans limite ni couture Sa faim de Soi à marée haute est son extrême expansion Le jusant la rétracte en elle en même temps qu’il s’en retire

Ce qu’il dénude est un désert dont l’aveugle miroitement Est continu avec le flot aux clivages infatigables Vus du point nul à l’infini où s’éblouit l’entendement Les âges comme les marées l’un après l’autre se recouvrent

Cette unique pulsation aux intervalles infinis

Est-ce l’haleine d’un Esprit qui soit en tout et rien que haleine

Syllabe pleine à n’en finir de se pousser à bout de tout

Et qui même aspirée à fond n’ait de fond que son origine

Quand le silence se fait souffle et que l’homme devant la mer En aspirant cette rumeur s’oublie à devenir l’espace Il est enfin digne du Rien qui prend mesure de son sein Pour qu’il s’y rythme qui se crée et sans fin ni repos s’efface

Dans l'océan des mots, chaque commentaire est une vague de Verlaine. Venez créer votre marée.

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