Obscur vallon, montagne sourcilleuse

Obscur vallon, montagne sourcilleuse
Qui vers Phoebus tient opposé le dos,
Nuit solitaire, hôtesse du repos,
Démons voisins de l’onde stygieuse,

Rocher pierreux, et vous caverne hideuse
Où les lions et les ours sont enclos,
Hiboux, corbeaux, augures d’Atropos,
Le seul objet d’une âme malheureuse,

Triste désert du monde abandonné,
Je suis esprit à grand tort condamné
Aux feux, aux cris d’un Enfer ordinaire,

Et viens à vous pour lamenter mon sort,
Fléchir le Ciel, ou, s’il ne se peut faire,
Mouvoir l’Enfer, les Parques, et la Mort.

Recueil : Amours de Phyllis

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Par Siméon-Guillaume De La Roque

Siméon-Guillaume de La Roque, né en 1551 près de Clermont-en-Beauvaisis et mort en 1611, est un poète baroque français. Il fréquente comme Philippe Desportes le salon de la maréchale de Retz. Il est au service de Henri d'Angoulême, fils bâtard de Henri II, puis de la famille de Guise.

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à propos de l’homme nouveau

Qu’as-tu ? pauvre amoureux…