Les Saisons

Transformant les horizons

Où les nuages s’amassent,

D’un pas léger les Saisons

Passent.
L’Hiver frileux et subtil,

Parmi son pâle cortège,

Est blanc comme un lys, quand il

Neige.
Le Printemps, dans les palais

Sous ses fleurs cache les marbres,

Et pose des nids dans les

Arbres.
Sous les grands cieux triomphants,

L’Été, plein d’apothéoses,

Dore les fronts des enfants

Roses;
Et le rouge Automne, cher

Au vendangeur, nous enseigne

Par son raisin dont la chair

Saigne.
Villa de Banville, mardi 3 août 1886.

Voter pour ce poème!

Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Écrivez comme un Verlaine, commentez comme un Hugo, et vous serez un pilier de notre communauté poétique.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Les fleuves ne sont pas impassibles

Le temps-tisserand