Albertus (I)

Sur le bord d’un canal profond dont les eaux vertes
Dorment, de nénuphars et de bateaux couvertes,
Avec ses toits aigus, ses immenses greniers,
Ses tours au front d’ardoise où nichent les cigognes,
Ses cabarets bruyants qui regorgent d’ivrognes,
Est un vieux bourg flamand tel que les peint Teniers.
– Vous reconnaissez-vous ? – Tenez, voilà le saule,
De ses cheveux blafards inondant son épaule
Comme une fille au bain, l’église et son clocher,
L’étang où des canards se pavane l’escadre ;
– Il ne manque vraiment au tableau que le cadre
Avec le clou pour l’accrocher. –

Voter pour ce poème!

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Rejoignez notre cercle de poètes, où chaque mot compte, comme dans les vers de Mallarmé.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments