Paris diurne

Vois aux cieux le grand rond de cuivre rouge luire,
Immense casserole où le Bon Dieu fait cuire
La manne, l’arlequin, l’éternel plat du jour.
C’est trempé de sueur et c’est poivré d’amour.

Les Laridons en cercle attendent près du four,
On entend vaguement la chair rance bruire,
Et les soiffards aussi sont là, tendant leur buire ;
Le marmiteux grelotte en attendant son tour.

Tu crois que le soleil frit donc pour tout le monde
Ces gras graillons grouillants qu’un torrent d’or inonde ?
Non, le bouillon de chien tombe sur nous du ciel.

Eux sont sous le rayon et nous sous la gouttière
À nous le potaunoir qui froidit sans lumière…
Notre substance à nous, c’est notre poche à fiel.

Ma foi j’aime autant ça que d’être dans le miel.

Les Amours jaunes

Chaque commentaire est une étoile dans notre ciel poétique. Brillez avec le vôtre, comme Apollinaire dans la nuit.

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