Ronge-Cœur

Quand

Bérénice eut rongé sa douleur

De nerfs, d’oxyde et de folles chimies

Et savouré dans toutes les saveurs

Ses venaisons mille fois rajeunies.
Quand

Bérénice eut rongé sa douleur.

Mangé, rongé de larmes et de griffes.

Jusqu’au venin. – rongé de sels brûleurs.

Et jusqu’à l’os. – rongé de dents qui sifflent.
Et jusqu’au vent que cet os respirait :

Que faire alors de sa longue morsure ?

Si

Bérénice est vive en son marais.

Mordre est son art et ronger sa nature.
La fille alors à ce fauve labour.

Ne pouvant plus meilleur travail apprendre,

Tourna ses dents vers de nouvelles cendres

Et commença de ronger son amour.

Norge

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