Les Plus Lus

  • J’aime l’âne…

    J’aime l’âne si doux marchant le long des houx. Il prend garde aux abeilles et bouge ses oreilles ; et il porte les pauvres et des sacs remplis d’orge. Il va, près des fossés, d’un petit pas cassé. Mon amie le croit bête parce qu’il est poète. Il réfléchit toujours. Ses yeux sont en velours. […] Plus

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  • Parfois, je suis triste…

    Parfois, je suis triste. Et, soudain, je pense à elle. Alors, je suis joyeux. Mais je redeviens triste de ce que je ne sais pas combien elle m’aime. Elle est la jeune fille à l’âme toute claire, et qui, dedans son cœur, garde avec jalousie l’unique passion que l’on donne à un seul. Elle est […] Plus

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  • Dans le Verger…

    Dans le Verger où sont les arbres de lumière, La pulpe des fruits lourds pleure ses larmes d’or, Et l’immense Bagdad s’alanguit et s’endort Sous le ciel étouffant qui bleuit la rivière. Il est deux heures. Les palais silencieux Ont des repas au fond des grandes salles froides Et Sindbad le marin, sous les tentures […] Plus

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  • La Prière

    Mon rêve est simple : il est trop simple, ô mon enfant, Peut-être, pour que toi qui m’aimes, le comprennes, — Car les rêves qu’on fait au couvent sont de reines Qui siègent près de rois dont l’air est triomphant. — Le soir, auprès du feu, quand il ferait du vent Et que tout gémirait […] Plus

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  • Au bord de l’eau verte…

    Au bord de l’eau verte, les sauterelles sautent ou se traînent, ou bien sur les fleurs des carottes frêles grimpent avec peine. Dans l’eau tiède filent les poissons blancs auprès d’arbres noirs dont l’ombre sur l’eau tremble doucement au soleil du soir. Deux pies qui crient s’envolent loin, très loin, loin de la prairie, et […] Plus

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  • Le pauvre chien…

    Le pauvre chien a peur, il marche dans la neige et s’arrête. Les enfants lui crient : allez couchéééé ! Le ciel est en argent, en ombre, en cendre, et l’on n’entend pas les pas taper la rue sourde et froide sans son. Une laitière passe et, pour ne pas tomber, tremble. Et, dans ma […] Plus

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  • Tristesse…

    Tristesse ! Que ce cœur qui veut tout, ne veut rien… que le chant de l’oiseau et l’amitié du chien. Il ne possède rien, même si l’on lui donne : la fleur d’Avril qu’il tient lui prend le fruit d’Automne. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Ta figure douce…

    Ta figure douce souffrait. Tes larmes que j’ai avalées, petite amie, étaient salées comme une herbe de marée. Elles m’ont mordu la langue… Tu t’en allais tristement prendre l’omnibus lourd et lent, en pleurant que je m’en aille ; et ta bouche sur ma bouche, ta tête faisait des sauts, et tu étais douce en […] Plus

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  • Pourquoi les bœufs…

    À Laurent Deville. Pourquoi les bœufs traînent-ils les vieux chars pesants ? Cela fait pitié de voir leur gros front bombé, leurs yeux qui ont l’air de souffrance de tomber. Ils font gagner le pain aux pauvres paysans. S’ils ne peuvent plus marcher, les vétérinaires les brûlent avec des drogues et des fers rouges. Et […] Plus

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  • Au beau soleil…

    Au beau soleil qui sonnait, de pauvres femmes, au seuil d’une maison pauvre comme mon âme, désignaient quelque chose. On entendait un char. Sur les coteaux marrons le ciel était en nacre comme les écailles d’huîtres en arc-en-ciel. Le chemin grimpait, doux comme un grand sommeil, et les poules chaudes ondulaient dans la poussière, avec, […] Plus

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