Sur la louange de la Paix – Sonnet 7

Pour bien contrepoiser d’une juste balance
Et la guerre et la Paix, et clerement sçavoir
Pour laquelle des deux en son pais avoir,
Doibt le plus prier Dieu tout le peuple de France :

Il est bon contempler des Perses la prudence ;
Lesquelz ayans perdu de leur Roy le pouvoir,
Sans loy, sans magistrat, qui à eulx peut pourvoir,
Demeuroient par huict jours souffrans toute insolence :

Afin qu’estant ouverte à liberté la porte,
Le peuple ayant congneu de quoy un Roy importe,
Se feit plus diligent à l’aimer et cherir.

Sus donc peuple François, fais en de mesme sorte,
Et plus tu as senty combien nuit la Paix morte,
Et plus songneusement la garde de mourir.

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Par Jean Dorat

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