Epigramme votive

Au rude Arès ! A la belliqueuse Discorde !
Aidemoi, je suis vieux, à suspendre au pilier
Mes glaives ébréchés et mon lourd bouclier,
Et ce casque rompu qu’un crin sanglant déborde.

Joinsy cet arc. Mais, dis, convientil que je torde
Le chanvre autour du bois ? c’est un dur néflier
Que nul autre jamais n’a su faire plier
Ou que d’un bras tremblant je tende encor la corde ?

Prends aussi le carquois. Ton oeil semble chercher
En leur gaine de cuir les armes de l’archer,
Les flèches que le vent des batailles disperse ;

Il est vide. Tu crois que j’ai perdu mes traits ?
Au champ de Marathon tu les retrouverais,
Car ils y sont restés dans la gorge du Perse.

Les Trophées

Voter pour ce poème!

José-Maria De Heredia Apprenti Poète

Par José-Maria De Heredia

José-Maria de Hedia, né le 22 novembre 1842 et mort le 3 octobre 1905, est un homme de lettres d'origine cubaine : né sujet espagnol, il a été naturalisé français en 1893. Son œuvre poétique a fait de lui l'un des maîtres du mouvement parnassien.

Poemes José-Maria De Heredia - Découvrez les œuvres poétiques de José-Maria De Heredia

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Ah ! ne me dites pas…

Ame et jeunesse