Après une lecture

Henriette, Henriette, hélas ! combien de femmes

Ont conçu, comme toi, la sainte ambition

De rendre une âme belle à l’égal de leurs âmes,

Et meurent, comme toi, de leur déception !
Oh ! combien, comme toi, pauvre ange au noble rêve !

S’ensanglantent les pieds, se déchirent les mains

A vouloir soutenir une lutte sans trêve,

Et consument leur vie en efforts surhumains !
Combien ont cru pouvoir, dans un cœur jeune encore,

Verser l’enthousiasme et réveiller la foi,

En sentant, comme toi, l’amour qui les dévore

Se perdre sans écho, sont mortes comme toi !
O toi la bien nommée ! ô lys de la vallée !

O la plus délicate entre toutes les fleurs !

Si ta tige se rompt, tu meurs inviolée,

Comme un lys trop chargé de rosée ou de pleurs !
18…

Voter pour ce poème!

Louisa Siefert Apprenti Poète

Par Louisa Siefert

Louisa Siefert, née à Lyon le 1er avril 1845 et morte à Pau le 21 octobre 1877, est une poétesse française.
Louisa Siefert (1845 - 1877) était une poétesse française qui a laissé une poésie empreinte de douleur mais soutenue d’un vif spiritualisme protestant. Son premier recueil de poèmes, Rayons perdus, paru en 1868, connaît un grand succès. En 1870, Rimbaud s'en procure la quatrième édition et en parle ainsi dans une lettre à Georges Izambard : « J'ai là une pièce très émue et fort belle, Marguerite […]. C'est aussi beau que les plaintes d'Antigone dans Sophocle.»

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Laissez un peu de votre âme dans nos vers. Votre commentaire compte.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Pauvre garçon

L’ardent désir, qui d’espérer m’abuse