Au Revoir

Devant moi cette main qui défait les orages

Qui défrise et qui fait fleurir les plantes grimpantes

Avec sûreté est-ce la tienne est-ce un signal

Quand le silence pèse encore sur les mares au fond des puits tout au fond du matin.
Jamais décontenancée jamais surprise est-ce ta main
Qui jure sur chaque feuille la paume au soleil
Le prenant à témoin est-ce ta main qui jure
De recevoir la moindre ondée et d’en accepter le
déluge

Sans l’ombre d’un éclair passé

Est-ce ta main ce souvenir foudroyant au soleil.
Prends garde la place du trésor est perdue

Les oiseaux de nuit sans mouvement dans leur parure

Ne fixent rien que l’insomnie aux nerfs assassins

Dénouée est-ce ta main qui est ainsi indifférente

Au crépuscule qui laisse tout échapper.
Toutes les rivières trouvent des charmes à leur enfance

Toutes les rivières reviennent du bain
Les voitures affolées parent de leurs roues le sein des
places

Est-ce ta main qui fait la roue

Sur les places qui ne tournent plus

Ta main dédaigneuse de l’eau des caresses

Ta main dédaigneuse de ma confiance de mon insouciance

Ta main qui ne saura jamais me détourner de toi.

Paul Eluard

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Paul Eluard Apprenti Poète

Par Paul Eluard

Paul Éluard, nom de plume d'Eugène Grindel, né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952, est un poète français. En 1916, il choisit le nom de Paul Éluard, patronyme emprunté à sa grand-mère maternelle, Félicie.

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Zoziaux

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