Campagne

Le champ s’incline à la lumière

Au bas du ciel bleu plus serein

La route court sous la poussière

Mais le soleil n’y est pour rien
La voix qui monte est sans éclat

Un gai refrain dans la voiture

Qui file à l’horizon plus plat

Sur les roues d’or dans la verdure

Un pan de mur blanc s’élargit

Sous mes yeux qui tournent la meule

Un dernier rayon s’étourdit

Sur le cuivre des tiges molles
Le jour s’est écrasé derrière la maison
Il n’y a plus qu’un trou sous la lampe
Les soucis écartés et même notre espoir
Qui descend plus vite la rampe
Quand la fenêtre allume un feu neuf dans le soir

Pierre Reverdy
Campagne

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.

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