Les Plus Lus

  • Le baiser

    Couples fervents et doux, ô troupe printanière ! Aimez au gré des jours. — Tout, l’ombre, la chanson, le parfum, la lumière Noue et dénoue l’amour. Épuisez, cependant que vous êtes fidèles, La chaude déraison, Vous ne garderez pas vos amours éternelles Jusqu’à l’autre saison. Le vent qui vient mêler ou disjoindre les branches A […] Plus

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  • Le Désir

    Celuy n’est pas heureux qui n’a ce qu’il desire, Mais bienheureux celuy qui ne desire pas Ce qu’il n’a point : l’un sert de gracieux appas Pour le contentement et l’autre est un martyre. Desirer est tourment qui bruslant nous altere Et met en passion ; donc ne desirer rien Hors de nostre pouvoir, vivre […] Plus

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  • Le luth

    Sonnet. Pour le doux ébat que je puisse choisir, Souvent, après dîner, craignant qu’il ne m’ennuie, Je prends le manche en main, je le tâte et manie, Tant qu’il soit en état de me donner plaisir. Sur mon lit je me jette, et, sans m’en dessaisir, Je l’étreints de mes bras et sur moi je […] Plus

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  • La mort des artistes

    Sonnet. Combien faut-il de fois secouer mes grelots Et baiser ton front bas, morne caricature ? Pour piquer dans le but, de mystique nature, Combien, ô mon carquois, perdre de javelots ? Nous userons notre âme en de subtils complots, Et nous démolirons mainte lourde armature, Avant de contempler la grande Créature ! Dont l’infernal […] Plus

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  • Paris

    Quand je vais triste et seule, et que, dans le ciel gris, Je suis quelque nuage errant sur les toitures, Et, comme ces draps noirs qu’on met aux sépultures, Couvrant des boulevards les arbres rabougris ; Lorsqu’au bourdonnement de ce chaos qui passe, De ce peuple encombrant l’horizon et l’espace ; De ces milliers de […] Plus

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  • The gay paris

    (Chronique théâtrale) Hier soir, au nouveau Vieux-Colombier, nous étions quelques-uns et non des moindres à nous réjouir de l’accueil fait à Ariane Masseur de Gabriel Marcel Prévôt des Marchands de sable à endormir le spectateur. Peu nous importait, à nous autres insomniaques, les soupirs artificieusement prolongés, les bravos ironiques, les ronflements refoulés et camouflés en […] Plus

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  • Art poétique

    ÉCRITS SUR UN DRAPEAU QUI BRÛLE (1948) Écrit sur un drapeau qui brûle le collage des contrastes le colloque des contraires union confusion fusion action l’oiselet dans le vent le désir dans le rêve la neige de l’intégrité le désespoir qui brise sa rapière L’invisible se proportionne aux dialectes de nos rêves J’en parle pour […] Plus

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  • La mort des artistes

    Combien fautil de fois secouer mes grelots Et baiser ton front bas, morne caricature ? Pour piquer dans le but, de mystique nature, Combien, ô mon carquois, perdre de javelots ? Nous userons notre âme en de subtils complots, Et nous démolirons mainte lourde armature, Avant de contempler la grande Créature ! Dont l’infernal désir […] Plus

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  • Air de Sémiramis

    … Dès l’aube, chers rayons, mon front songe à vous ceindre ! À peine il se redresse, il voit d’un œil qui dort Sur le marbre absolu, le temps pâle se peindre, L’heure sur moi descendre et croître jusqu’à l’or… « Existe !… Sois enfin toi-même ! dit l’Aurore, O grande âme, il est temps […] Plus

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