À Madame la princesse Mathilde

Sous le ciel de Florence, alors qu’on pouvait voir
Aux bleus décamérons les étoiles sourire,
Et devant quelque Reine aimable de la lyre,
Vêtus du long camail, les Poètes s’asseoir ;

Souvent, au fond du parc mystérieux et noir
Où le prélude exquis du rossignol expire,
Un chant de voix qui tremble et de luth qui soupire
Passait et s’éteignait, triste et pur, dans le soir.

Et la Dame, oubliant ses compagnons célèbres,
Rêvait et vers le son mourant dans les ténèbres
Quelquefois soupirait comme vers un absent.

Merci, car vous de même, en une de ces fêtes,
Princesse, où vous charmiez artistes et poètes,
Vous avez écouté la chanson du Passant.

Voter pour ce poème!

François Coppée Apprenti Poète

Par François Coppée

François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans notre jardin de vers, chaque commentaire est une fleur unique, à la manière de Villon. Plantez la vôtre.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

À Jeanne Lemerre

À Mademoiselle Anna Travers