Régner

Chacun se regardait vivre

Et disait : ce n’est pas moi.

Je me suis trompé de livre.

C’est

Jules.

Paul ou

François
Je me suis trompé de lune,

O présence, faux témoin.

Si ce n’est l’autre, c’est l’une

Qui me ressemble le moins.
Es-tu seul, suis-je plusieurs

A peupler ce corps fidèle.

Ce front, ces tempes, ce cœur

Où la bise bat de l’aile ?
Qui vient brouiller les saisons

Quand je sens mes mains naïves

S’acheminer à tâtons

Vers un ciel à la dérive ?
«

Travaille, oublie et travaille ! »

Conseillaient de vieux rochers ;

Eux priaient vaille que vaille

Quelque dieu toujours fâché.
On tend la bouche à l’amphore

Où luisent des soleils sourds.

Et parfois les carnivores

Trouvent du goût à l’amour.
Mais moi. la rage que j’ai

Veut un sang qui reconnaisse

Mon anneau, mon droit d’aînesse.

Je suis roi. je veux régner.

Norge

Dans notre jardin de vers, chaque commentaire est une fleur unique, à la manière de Villon. Plantez la vôtre.

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