Les Plus Lus

  • Inquiétude

    Vous voulez à tout prix fuir la mélancolie, Votre rire fait peur, il donne le frisson ; Celui du désespoir, celui de la folie N’ont pas un plus étrange son. Quel sera votre sort ? L’horizon devient sombre Et je tremble pour vous, moi qui vous aime tant ! Tout est plein de menace, hélas […] Plus

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  • La jeunesse

    Prodigue de trésors et d’ivresse idolâtre, La Jeunesse a toujours fait comme Cléopâtre : Un pur et simple vin est trop froid pour son cœur ; Elle y jette un joyau, dans sa fougue imprudente. À peine a-t-elle, hélas ! touché la coupe ardente, Qu’il n’y reste plus rien, ni perle, ni liqueur. Ajouter aux […] Plus

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  • La femme adultère

    Écoutez ce que c’est que la femme adultère. Sa joie est un tourment, sa douleur un mystère : Dans son cœur dégradé que le crime avilit Un autre a pris la place à l’époux réservée ; D’impures voluptés elle s’est abreuvée ; Un autre est venu dans son lit. Dévorée au dedans d’une flamme cachée, […] Plus

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  • La chevelure

    Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, Tout un monde lointain, absent, presque défunt, Vit […] Plus

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  • Litanie du sommeil

    « J’ai scié le sommeil ! » (Macbeth.) * Vous qui ronflez au coin d’une épouse endormie, Ruminant ! savez-vous ce soupir : l’Insomnie ? – Avez-vous vu la Nuit, et le Sommeil ailé, Papillon de minuit dans la nuit envolé, Sans un coup d’aile ami, vous laissant sur le seuil, Seul, dans le pot-au-noir […] Plus

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  • Inscription

    Mon âme est comme un ciel sans bornes ; Elle a des immensités mornes Et d’innombrables soleils clairs ; Aussi, malgré le mal, ma vie De tant de diamants ravie Se mire au ruisseau de mes vers. Je dirai donc en ces paroles Mes visions qu’on croyait folles, Ma réponse aux mondes lointains Qui nous […] Plus

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  • Ceux qui n’aiment plus

    Chanson. Qui l’a donc sitôt fauchée, La fleur des moissons ? Qui l’a donc effarouchée, La Muse aux chansons ? Je n’aime plus ! qu’on m’enterre, Le ciel s’est fermé. Je retomhe sur la terre, Le cœur abîmé. Te souviens-tu, ma maîtresse, Mon cœur s’en souvient ! Des aubes de notre ivresse ? Déjà la […] Plus

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  • Nuit du Walpurgis classique

    C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre. Un rhythmique sabbat, rhythmique, extrêmement Rhythmique. — Imaginez un jardin de Lenôtre, Correct, ridicule et charmant. Des ronds-points ; au milieu, des jets d’eau ; des allées Toutes droites ; sylvains de marbre ; dieux marins De bronze ; çà et là, des Vénus étalées ; […] Plus

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  • Les Cigales

    Lorsque dans l’herbe mûre aucun épi ne bouge, Qu’à l’ardeur des rayons crépite le froment, Que le coquelicot tombe languissamment Sous le faible fardeau de sa corolle rouge, Tous les oiseaux de l’air ont fait taire leurs chants ; Les ramiers paresseux, au plus noir des ramures, Somnolents, dans les bois, ont cessé leurs murmures, […] Plus

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  • A mon ami ***

    Tu sais l’amour et son ivresse Tu sais l’amour et ses combats ; Tu sais une voix qui t’adresse Ces mots d’ineffable tendresse Qui ne se disent que tout bas. Sur un beau sein, ta bouche errante Enfin a pu se reposer, Et sur une lèvre mourante Sentir la douceur enivrante Que recèle un premier […] Plus

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  • À George Sand I

    Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu ! J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux […] Plus

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