Jules LaforgueAh ! tout le long du coeur
Un vieil ennui m’effleure…
M’est avis qu’il est l’heure
De renaître moqueur.
Eh bien ? je t’ai blessée ?
Aije eu le sanglot faux,
Que tu prends cet air sot
De La Cruche cassée ?
Tout divague d’amour ;
Tout, du cèdre à l’hysope,
Sirote sa syncope ;
J’ai fait un joli four.
L’Imitation de N.D la Lune
FacebookXWhatsAppEmailLE SOUVENIR DE TOI Un jour tu m’as quitté Pour aller dans un pays étranger! Tu as préféré vivre dans un pays lointain Froid et sans lendemain! Tu as laissé ton beau pays ensoleillé Pour rejoindre un autre ensorcelé! Tu ne m’as laissé que le souvenir de ton beau visage Un souvenir d’un été, partagé…
FacebookXWhatsAppEmailDans la foule, Olivier, ne viens plus me surprendre ; Sois là, mais sans parler, tâche de me l’apprendre : Ta voix a des accents qui me font tressaillir ! Ne montre pas l’amour que je ne puis te rendre, D’autres yeux que les tiens me regardent rougir. Se chercher, s’entrevoir, n’est-ce pas tout se…
FacebookXWhatsAppEmailDebout, voluptueux, dans l’ombre où tu t’endors Un clairon martial résonne et te convie. Debout ton coeur, debout ta pensée asservie… Ne fautil pas que tu sois fort entre les forts ? La volonté, lionne à l’indomptable essor, Sous sa griffe superbe emporte au loin la vie, Et s’irrite et triomphe et, belle inassouvie, Rugit…
FacebookXWhatsAppEmailA vingt ans, poète aux abois, Quand revenait la saison rose, J’allais promener sous les bois Mon coeur morose. A la brise jetant, hélas ! Le doux nom de quelque infidèle, Je respirais les frais lilas En rêvant d’elle. Toujours friand d’illusions, Mon coeur, que tout amour transporte, Plus tard à d’autres visions Ouvrit sa…
FacebookXWhatsAppEmailJe pense à vous voir tant d’attraits, Qu’Amour vous a formée exprès Pour faire que sa fête on chôme, Car vous en avez une somme Bien dangereuse à voir de près. Vous êtes belle plus que très, Et vous avez le teint si frais, Qu’il n’est rien d’égal (au moins comme Je pense) à vous….
FacebookXWhatsAppEmailSi vous croyez que j’ai l’âme assez abaissée Pour porter vos dédains sans me lever un jour Si vous croyez en moi tuer toute pensée, Et sous la haine froide engloutir mon amour, Détrompez-vous ! Sans fin je m’élève, je monte ! Pour vous voir par-dessus l’épaule, humiliés, Moi, je n’ai pas besoin, comme vous,…
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