Aux oiseaux

Paroares, rolliers, calandres, ramphocèles,
Vives flammes, oiseaux arrachés au soleil,
Dispersez, dispersez, dispersez le cruel
Sommeil qui va saisir mes mentales prunelles!

Fringilles, est-ce vous, euphones, est-ce vous,

Qui viendrez émouvoir de rémiges lumières

Cette torpeur qui veut se croire coutumière

Et qui renonce au jour n’en sachant plus le goût?

Libre, je veux enfin dépasser l’heure étale,
Voir le ciel délirer sous une effusion
D’hirondelles criant mille autres horizons,
Vivre, enfin rassuré, ma douceur cérébrale.

S’il le faut, pour briser des tristesses durcies,
Je hélerai, du seuil des secrètes forêts,
Un vol haché de verts et rouges perroquets
Qui feront éclater mon âme en éclaircies.

Voter pour ce poème!

Jules Supervielle Apprenti Poète

Par Jules Supervielle

Jules Supervielle est un poète et écrivain franco-uruguayen. Il est décédé à l'âge de 76 ans. Il est né en Uruguay et a perdu ses parents très tôt.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie se nourrit de vos réflexions. Laissez un peu de vous sur nos pages.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Christophe Colomb

Ô la plus belle des maîtresses