Les Plus Lus

  • Le Silence

    À Mademoiselle A. H. Le silence est l’âme des choses Qui veulent garder leur secret. Il s’en va quand le jour paraît, Et revient dans les couchants roses. Il guérit des longues névroses, De la rancune et du regret. Le silence est l’âme des choses Qui veulent garder leur secret. À tous les parterres de […] Plus

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  • Le petit lièvre

    Brusque, avec un frisson De frayeur et de fièvre, On voit le petit lièvre S’échapper du buisson. Ni mouche ni pinson ; Ni pâtre avec sa chèvre, La chanson Sur la lèvre. Tremblant au moindre accroc, La barbe hérissée Et l’oreille dressée, Le timide levraut Part et se risque au trot, Car l’aube nuancée N’est […] Plus

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  • Le centenaire

    Près du laboureur poitrinaire, Devant sa porte, au jour tombant, Est venu s’asseoir sur son banc Le patriarche centenaire. Et, comme le gars se désole, Dit qu’on va bientôt l’enterrer, L’ancêtre, pour le rassurer, Lui répond : ‘ T’es jeun’, ça m’console. Ton temps est pas v’nu d’dire adieu A tout’ les bell’ choses de […] Plus

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  • Les étoiles bleues

    Sonnet. Au creux de mon abîme où se perd toute sonde, Maintenant, jour et nuit, je vois luire deux yeux, Amoureux élixirs de la flamme et de l’onde, Reflets changeants du spleen et de l’azur des cieux. Ils sont trop singuliers pour être de ce monde, Et pourtant ces yeux fiers, tristes et nébuleux, Sans […] Plus

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  • Frère et sœur

    Frère et sœur, les petiots, se tenant par la main, Vont au rythme pressé de leurs bras qu’ils balancent ; Des hauteurs et des fonds de grands souffles s’élancent, Devant eux le soir lourd assombrit le chemin. Survient l’orage ! avec tout l’espace qui gronde, Avec le rouge éclair qui les drape de sang, Les […] Plus

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  • Économie de pauvre

    « Ça vous surprend que j’fume, et que j’prise, et que j’chique ? Vous vous dit’ que pour moi qu’a besoin d’épargner C’est un’ trop gross’ dépense et qu’ça doit me ruiner ? Mais, j’fais du mêm’ tabac trois usag’ tabagiques, Mon bout d’carotte, es’ pas ? j’ai fini de l’ mâcher, I n’a plus […] Plus

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  • Les deux bouleaux

    L’été, ces deux bouleaux qui se font visàvis, Avec ce délicat et mystique feuillage D’un vert si vaporeux sur un si fin branchage, Ont l’air extasié devant les yeux ravis. Ceints d’un lierre imitant un grand serpent inerte, Pommés sur leurs troncs droits, tout lamés d’argent blanc, Ils charment ce pacage où leur froufrou tremblant […] Plus

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  • Douleur muette

    À Victor Lalotte. Pas de larmes extérieures ! Sois le martyr mystérieux ; Cache ton âme aux curieux Chaque fois que tu les effleures. Au fond des musiques mineures Épanche ton rêve anxieux. Pas de larmes extérieures ! Sois le martyr mystérieux ; Tais-toi, jusqu’à ce que tu meures ! Le vrai spleen est silencieux […] Plus

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  • Après la messe

    On venait de sortir de l’église ; ici, là, Les hommes se groupaient, lents, les mains dans les poches ; Entrant au cimetière, aux derniers sons des cloches, Les femmes rabattaient leur grand capuchon plat. Deux vieux — large chapeau, veste courte, air propret, Rasés, cravate énorme et noueusement mise D’où montaient les pointus d’un […] Plus

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  • Nocturne

    À Robert Caze. L’aboiement des chiens dans la nuit Fait songer les âmes qui pleurent, Qui frissonnent et qui se meurent, À bout de souffrance et d’ennui. Ils ne comprennent pas ce bruit, Ceux-là que les chagrins effleurent ! L’aboiement des chiens dans la nuit Fait songer les âmes qui pleurent. Mais, hélas ! quand […] Plus

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  • Les genêts

    Ce frais matin tout à fait sobre De vent froid, de nuage errant, Est le sourire le plus franc De ce mélancolique octobre. Lumineusement, l’herbe fume Vers la cime des châtaigniers Qui se pâment — désenfrognés Par le soleil qui les rallume. Les collines de la bruyère, Claires, se montrent de plus près Leurs dégringolantes […] Plus

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  • La cendre

    De la sorte — parlant par la voix du Curé — La cendre de l’âtre interpelle La chambrière antique à l’air dur et madré Qui vient la prendre avec sa pelle : « Épargne-moi donc, bonne vieille ! Ne va pas encore me noyer, Laisse-moi dans ce grand foyer Où si doucement je sommeille. Tu […] Plus

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