Ni voir flamber au point du jour les roses

Ni voir flamber au point du jour les roses,
Ni lys planté sur le bord d’un ruisseau,
Ni son de luth, ni ramage d’oiseau,
Ni dedans l’or les gemmes bien encloses,

Ni des Zéphyrs les gorgettes décloses,
Ni sur la mer le ronfler d’un vaisseau,
Ni bal de Nymphe au gazouillis de l’eau,
Ni voir fleurir au printemps toutes choses,

Ni camp armé de lances hérissé,
Ni antre vert de mousse tapissé,
Ni des forêts les cimes qui se pressent,

Ni des rochers le silence sacré,
Tant de plaisirs ne me donnent qu’un Pré,
Où sans espoir mes espérances paissent.

La poésie est le miroir de l'âme. Reflétez la vôtre dans nos commentaires, à la manière de Baudelaire.

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