Couchée

À droite, le ciel, à gauche, la mer.

Et devant les yeux, l’herbe et ses fleurs.

Un nuage, c’est la route, suit son chemin vertical

Parallèlement à l’horizon de fil à plomb,

Parallèlement au cavalier.

Le cheval court vers sa chute imminente

Et cet autre monte interminablement.

Comme tout est simple et étrange.

Couchée sur le côté gauche,

Je me désintéresse du paysage

Et je ne pense qu’à des choses très vagues,

Très vagues et très heureuses,

Comme le regard las que l’on promène

Par ce bel après-midi d’été

À droite, à gauche,

De-ci, de-là,

Dans le délire de l’inutile.

Voter pour ce poème!

Robert Desnos Apprenti Poète

Par Robert Desnos

Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est une danse des mots. Invitez-vous sur la piste, dansez avec nous.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Le Vin

Madrigal amer