Celui qui va disant que la mort inhumaine

Celui qui va disant que la mort inhumaine
Délivre un amoureux des liens de l’amour
Est privé de raison comme les nuits du jour,
Il ne sentit jamais le mal qui me pourmène,

Car la mort ne saurait pour arroser la plaine
Du sang d’un pauvre coeur où ce dieu fait séjour,
Faire que ce tyran, ce rigoureux vautour,
Ne lui fasse sentir des feux et de la peine.

Las ! Je mourus un jour entamé de ses traits,
Mais je revins en vie incontinent après,
Merveille qu’un mortel ne put jamais comprendre.

Bref tout mort et transi je souffris du tourment,
Et donc il est certain que la mort d’un amant
Est la mort du Phénix qui renaît de ses cendres.

Amours de Narsize

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Siméon-Guillaume De La Roque

Siméon-Guillaume de La Roque, né en 1551 près de Clermont-en-Beauvaisis et mort en 1611, est un poète baroque français. Il fréquente comme Philippe Desportes le salon de la maréchale de Retz. Il est au service de Henri d'Angoulême, fils bâtard de Henri II, puis de la famille de Guise.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie a besoin de vos mots pour s'épanouir. Participez à notre jardin de vers.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

À une petite Chanteuse des rues

élégie