Les Plus Lus

  • La complainte de France

    France, jadis on te souloit (1) nommer, En tous pays, le trésor de noblesse, Car un chacun pouvait en toi trouver Bonté, honneur, loyauté, gentillesse, Clergie, sens, courtoisie, prouesse ; Tous étrangers aimaient te suir (2), Et maintenant vois, dont j’ai déplaisance, Qu’il te convient maint grief mal soutenir, Très chrétien, franc royaume de France. […] Plus

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  • Devant la grille du cimetière

    La tristesse des lieux sourit, l’heure est exquise. Le couchant s’est chargé des dernières couleurs, Et devant les tombeaux, que l’ombre idéalise, Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs. Salut, vallon sacré, notre terre promise !… Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs Des marbres, sont muets ; dans le fond, une […] Plus

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  • Magnitudo parvi

    Le jour mourait ; j’étais près des mers, sur la grève. Je tenais par la main ma fille, enfant qui rêve, Jeune esprit qui se tait ! La terre, s’inclinant comme un vaisseau qui sombre, En tournant dans l’espace allait plongeant dans l’ombre ; La pâle nuit montait. La pâle nuit levait son front dans […] Plus

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  • Ébauche d’un serpent

    A Henri Ghéon. Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde, Et mon triangle d’émeraude Tire sa langue à double fil… Bête que je suis, mais bête aiguë, De qui le venin quoique vil Laisse loin […] Plus

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  • Tristesse…

    Tristesse ! Que ce cœur qui veut tout, ne veut rien… que le chant de l’oiseau et l’amitié du chien. Il ne possède rien, même si l’on lui donne : la fleur d’Avril qu’il tient lui prend le fruit d’Automne. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Du plus malheureux des amants

    Élégie I. Du plus malheureux des amants Elle avait essuyé les larmes, Sur la foi des nouveaux serments Ma tendresse était sans alarmes ; J’en ai cru son dernier baiser ; Mon aveuglement fut extrême. Qu’il est facile d’abuser L’amant qui s’abuse lui-même ! Des yeux timides et baissés, Une voix naïve et qui touche, […] Plus

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  • Les routes

    Comme des clous, les gros pavés Fixent au sol les routes claires : Lignes et courbes de lumière Qui décorent et divisent les terres En ce pays de bois et de champs emblavés. Les plus vieilles se souviennent du temps de Rome, Quand s’en venaient les Dieux Rôder dans les vergers des hommes D’autres ont […] Plus

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  • La Voix de Robert Desnos

    Si semblable à la fleur et au courant d’air au cours d’eau aux ombres passagères au sourire entrevu ce fameux soir à minuit si semblable à tout au bonheur et à la tristesse c’est le minuit passé dressant son torse nu au dessus des beffrois et des peupliers j’appelle à moi ceux-là perdus dans les […] Plus

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  • Veni, vidi, vixi

    J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs Je marche, sans trouver de bras qui me secourent, Puisque je ris à peine aux enfants qui m’entourent, Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ; Puisqu’au printemps, quand Dieu met la nature en fête, J’assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour ; Puisque […] Plus

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