Devant la grille du cimetière

La tristesse des lieux sourit, l’heure est exquise.
Le couchant s’est chargé des dernières couleurs,
Et devant les tombeaux, que l’ombre idéalise,
Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs.

Salut, vallon sacré, notre terre promise !…
Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs
Des marbres, sont muets ; dans le fond, une église
Monte son dôme sombre au milieu des rougeurs.

La lumière audessus plane longtemps vermeille…
Sa bêche sur l’épaule, entre les arbres noirs,
Le fossoyeur repasse, il voit la croix qui veille,

Et de loin, comme il fait sans doute tous les soirs,
Cet homme la salue avec un geste immense…
Un chant très doux d’oiseau vole dans le silence.

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Alfred Garneau

Poemes Alfred Garneau - Découvrez les œuvres poétiques de Alfred Garneau

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les mots sont les pierres précieuses de la poésie. Partagez les vôtres ici.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

La Dormeuse

Désinvolture