Empreinte

Choun, Empereur, donnant investiture aux cinq classes de princes, leur confiait des tablettes de jade,
De contours stricts et d’ornements divers : deux colonnes, — un homme au corps droit, — un homme courbé, — des épis, — des joncs.
Mais il en gardait les empreintes. Parfois juxtaposant l’une à l’autre et pressant de sa main, il vérifiait l’authentique investiture.
o
Celui que j’ai fait Noble de mon amitié, Prince du sang de mon cœur fraternel et Censeur à mon secret empire,
Celui-là, n’a-t-il pas reçu le jade : — deux hommes penchés — pour emblème ? Il revient. J’ai gardé l’empreinte. Affrontons la double fidélité.
o
Hélas ! oh hélas ! Les contours ne s’enferment plus ; les coins se heurtent et les creux tintent le vide : est-ce là le dépositaire choisi ? A-t-il perdu la forme de mon âme ?
Plutôt, est-ce mon âme dont la forme a gauchi ?

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