Une saltimbanque

Albert Mérat
par Albert Mérat
0 vues
0.0

Médaille d’or usée où la beauté persiste,
La saltimbanque au gré du public curieux
Étalait, sous le clair maillot, pour tous les yeux,
Des reliefs dont la ligne eût séduit un artiste.

La jupe pailletée avait la couleur triste
Du linge qui se fane et que l’air a fait vieux.
On voyait, sous l’effort du souffle impérieux,
Comme une onde s’enfler la gorge qui résiste.

Ses noirs cheveux semblaient un farouche étendard ;
Sa peau brune buvait le soleil comme un fard,
Et, bijou respecté, l’oreille restait rose.

Faite d’un fier métal, force et grâce à la fois,
Ce n’était pas l’attrait des beautés de chlorose,
Mais un faune eût voulu l’emporter dans les bois.

Albert Mérat

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Albert Mérat

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Votre commentaire est la bougie qui éclaire notre obscurité poétique. Illuminez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Albert Mérat

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.