La nuque

Comme un dernier remous sur une blanche plage
Que les flots refoulés ne peuvent pas saisir,
Sur la nuque que mord le souffle du désir,
Un frisson de cheveux trace son clair sillage.

Frisson d’écume d’or, si vivante que l’âge
Se connaît à la voir, et qui semble choisir
Les cols dont la beauté modelée à loisir
A les perfections antiques d’un moulage.

En extase penché, j’aurai pour horizon
L’oreille à qui l’amour porte mon oraison,
L’oreille, bijou fait en rose de coquille ;

Et ma bouche osera baiser l’éclat vermeil
Des minces cheveux fous brodés par le soleil,
Dont la confusion étincelante brille.

Voter pour ce poème!

Albert Mérat Apprenti Poète

Par Albert Mérat

Albert Mérat, né le 23 mars 1840 à Troyes et mort le 16 janvier 1909 en son domicile dans le 14 arrondissement de Paris, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie se renouvelle avec chaque commentaire. Soyez le souffle de la renaissance.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Billet à Whistler

Frontispice