Souvenir

Que voulez-vous de moi, sylphe de ma colline ?
A mes tristes combats venez-vous m’arracher ?
Ah ! ce n’est plus l’enfant que votre main divine
Berçait déjà rêveur, au pied de son rocher.

Depuis que loin de vous mon pied, hélas ! chemine,
Si longtemps et si loin je l’ai laissé marcher,
Qu’aujourd’hui vainement mon oreille s’incline,
Pour écouter encore l’appel de mon clocher.

Pourtant à mon oreille il était doux et tendre,
Quand sous les châtaigniers il venait me surprendre,
Et qu’il mêlait sa plainte aux chansons de mes sœurs.

Moi, je chantais aussi, mais ce chant de ma joie,
En traversant l’orage où mon cœur fut en proie,
Y prit, je le sens trop, l’amertume des pleurs.

Voter pour ce poème!

Antoine de Latour Apprenti Poète

Par Antoine de Latour

Antoine Tenant de Latour, né à Saint-Yrieix le 30 août 1808, mort à Sceaux le 27 avril 1881, est un écrivain français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Chaque commentaire est une page de l'histoire poétique de notre forum. Écrivez votre chapitre, tel un Camus des vers.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Jocelyn, le 16 décembre 1793

L’écran