Qu’il vient doucement sur la terre

Qu’il vient doucement sur la terre,
De peur d’attrister ceux qui pleurent
Qu’il vient simplement, mon Bonheur !
L’heure n’est pas venue encore,
Déjà son infini sourire
Est sur mes lèvres ; dans mon coeur,
Déjà repose sa lumière.

Comme il vient à travers la plaine,
Silencieux, dans le matin ;
Il embaume l’air qui l’amène,
Il foule les fleurs du jardin ;
Il entre avec leur jeune haleine,
Et tout le soleil en est plein.

Mon Bonheur chantant au milieu
Des roses et des lys s’avance ;
Mon âme le cherchait au lieu
De se fleurir pour sa naissance,
Puisque pour l’entendre je n’eus
Qu’à l’écouter dans le silence,
Pour le voir qu’à baisser les yeux.

La chanson d’Eve

Voter pour ce poème!

Charles Van Lerberghe Apprenti Poète

Par Charles Van Lerberghe

Charles Van Lerberghe, né à Gand le 21 octobre 1861 et mort à Bruxelles le 26 octobre 1907, est un poète et écrivain symboliste belge francophone.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poèmes sont des échappatoires vers d'autres mondes. Ouvrez une porte, comme le faisait Saint-Exupéry, et entrez.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Aubade de May

L’Alouette et ses Petits avec le Maître d’un champ