A Hacques Pelletier, poète venu en Languedoc

Vu que tu es en ce pays venu,
Gentil esprit, grandement je m’étonne,
Que l’olivier qui ces champs environne
N’ait pas le son de tes vers retenu.
Comme le luth en la Thrace connu,
Tira les rocs : si ta muse résonne,
Elle ravit la région qui tonne,
Et le grand faix par Atlas soutenu.
Je tenais hier ton livre entre mes mains,
0ù sont les arts plus ornés, mis et peints,
Mais vers le soir Phébus, qui l’aime lire,
Le m’emprunta, pour accorder les Muses
Et les doux chants où parfois tu t’amuses
Avec le son de la céleste lyre.

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Par Etienne Forcadel

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