Les Plus Lus

  • L’azur

    De l’éternel Azur la sereine ironie Accable, belle indolemment comme les fleurs, Le poëte impuissant qui maudit son génie A travers un désert stérile de Douleurs. Fuyant, les yeux fermés, je le sens qui regarde Avec l’intensité d’un remords atterrant, Mon âme vide. Où fuir ? Et quelle nuit hagarde Jeter, lambeaux, jeter sur ce […] Plus

    Lire la suite

  • Jours de souffrance

    Ô les jours où le cœur broyé dans un étau Sent monter, comme une marée, La trahison de la femme adorée ; Où sans cesse l’on tourne et tourne en son cerveau La même torturante idée ; Où, des heures, l’on tend une oreille obsédée Par le pressentiment trompeur Qu’arrive la lettre attendue ; Où […] Plus

    Lire la suite

  • Poèmes tombés du train

    Les larmes montent aux yeux du sphinx tant l’énigme a tué L’eau cherche le désert qui la fuit soif de l’eau inconstance du désert Toute sagesse est illusoire Le sang rompt les équilibres emporte les garde-fous L’homme s’agrippe aux écailles du miroir L’oiseau disons la tourterelle se moque du désordre son chant n’est pas une […] Plus

    Lire la suite

  • ébauche

    Je ne suis qu’une ébauche : le nez fendu, la dent de gauche. Complétez-vous l’individu ? Je ne suis qu’une idée ; l’ordinateur, qui l’a codée, y mettra-t-il quelque douceur? Je ne suis que cette ombre manquant de chair ; on y dénombre le menton mou, l’œil de travers. Je ne suis qu’une page écrite […] Plus

    Lire la suite

  • Celle qui passe comme une ombre

    ne rien dire en vérité que vous n’entendiez déjà dans l’obscur de vos nuits frisson par-delà l’horizon d’une passante périssable des âges noirs, des âges d’or ainsi la bouche sur une ombre muette baise le dos du vide, la parure égarée d’une vague déesse en ce sabbat de silence on jette du sable au désert […] Plus

    Lire la suite

  • Les Empaillés

    Non qu’éprouve l’idée du vice À l’averse d’ennui qui mord, L’écluse sèche a la malice D’empailler les oiseaux retords. Ainsi noyés, et l’œil luisant – Verre ou larmes, l’on ne sait trop ‒, Ils n’ont de l’éclat séduisant Qu’à peine un suc sous les haros. D’indomptables, grands volatiles Croulent sous l’attrait des poussières ; Leurs belles […] Plus

    Lire la suite

  • Disgrâce

    La haute Idée à mon univers mère, Si hautement de nul jamais comprise, M’est à présent ténébreuse Chimère. Le tout, d’où fut toute ma forme prise, Plus de mon tout, de mon tout exemplaire, M’est simplement une vaine feintise. Ce qui soulait mon imparfait parfaire Par son parfait, sa force a retirée, Pour mon parfait […] Plus

    Lire la suite

  • L’aveugle

    Un aveugle au coin d’une borne, Hagard comme au jour un hibou, Sur son flageolet, d’un air morne, Tâtonne en se trompant de trou, Et joue un ancien vaudeville Qu’il fausse imperturbablement ; Son chien le conduit par la ville, Spectre diurne à l’oeil dormant. Les jours sur lui passent sans luire ; Sombre, il […] Plus

    Lire la suite

  • Pierrots, V

    Blancs enfants de choeur de la Lune, Et lunologues éminents, Leur Église ouvre à tout venant, Claire d’ailleurs comme pas une. Ils disent, d’un oeil faisandé, Les manches trèssacerdotales, Que ce basmonde de scandale N’est qu’un des mille coups de dé Du jeu que l’Idée et l’Amour, Afin sans doute de connaître Aussi leur propre […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.