Quand le clair Apollon tire son char des eaux

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par Isaac Habert
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À sa Dame

Quand le clair Apollon tire son char des eaux,
Bridant ses grands coursiers sur le rivage more,
Le simulacre alors du noir fils de l’Aurore
Dans le temple thébain rend des sons tout nouveaux.

Mais sitôt que la nuit épand ses noirs nuaux*
Par le vague de l’air, Memnon alors déplore
Et se plaint de ne voir le soleil qu’il adore,
Comme étant le seul roi des plus luisants flambeaux.

Ainsi quand j’aperçois ces étoiles brillantes
Qui luisent sur ton front, belles, claires, ardentes,
Envoyer dessus moi leurs rayons bienheureux,

Je chante leur beauté, lors mon âme est joyeuse,
Mais privé de leurs rais et clarté lumineuse,
Las ! je deviens muet, aveugle, et froidureux.

(*) nuages

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Isaac Habert

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