Sur la sombre minuit qu’une liqueur miellée

Sur la sombre minuit qu’une liqueur miellée
Avait sillé mes yeux d’un paresseux sommeil,
Le Songe me fit voir en funeste appareil
La Mort d’un long linceul piteusement voilée.

Ce songe me dura tant que l’Aube emperlée
D’un éclat d’orient ramenât le soleil,
Et que devers les cieux à mon triste réveil
Cette prière fît mon âme désolée :

‘ Vous dieux qui gouvernez ce monde spacieux,
Recevez ma prière et les pleurs de mes yeux.
Las ! s’il est ordonné que la mort à cette heure

Vienne toucher ma vie, ô saintes déités,
Faites en ma faveur qu’adorant les beautés
De ma belle maîtresse entre ses bras je meure ! ‘

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Isaac Habert

Poemes Isaac Habert - Découvrez les œuvres poétiques de Isaac Habert

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Étrennes

En quel fleuve areneux jaunement s’écouloit