Portée disparue

Portée disparue,
Ma soeur des longs roseaux
Ma soeur des flûtes d’eau.
Large est le tamaris
Les algues allongées
Le cyste et la langueur
De ton ombre démesurée
Qui donne à voir la flêche
Du temps, la grotte où parle
Le râle des soirs de danse.
Et le ressac à ton épaule
D’une main dévoyée,
Loin dans les hivers de brume
Loin et qui n’en dort plus.
Il faudrait pouvoir les prendre
Tous comme on effeuille un annuaire.
Et quand tu t’inclines,
Je vois une couronne qui brille sur ton front.
On m’a dit que tu n’as plus de larmes
Ma soeur, et ton nom même a disparu
Quand on a arraché le lierre.

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