Qui me peut réjouir puisque tu gis malade

Qui me peut réjouir puisque tu gis malade ?
Mon départ n’aurait pas engendré ta langueur ?
Ah ! nenni ! Mais tu feins, pour decevoir mon coeur,
Ressentir les assauts de la Parque maussade !

Tu déguises ton teint de cette couleur fade
Afin de me remplir d’alarmes et de peur,
Cuidant que mon esprit de mille ennuis vainqueur
N’ait jamais éprouvé d’amoureuse embuscade.

Ah ma belle j’ai tort ! Hélas ! je suis certain
Que ton beau corps languit par un cruel destin,
Et moi chétif ne puis t’apporter d’allégeance.

Crois que si ta santé dépendait de ma mort,
Que jamais en mourant Gracche ne fut si fort,
Qu’en ce choix désiré paraîtrait ma constance.

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Joachim Bernier De La Brousse

Joachim Bernier de La Brousse, né à Nouaillé vers 1580 et mort en 1623, est un poète baroque français. Avocat selon les uns, banquier selon d’autres à Poitiers, Bernier fut élevé par son oncle Deplanches, prieur et sous-chantre de Sainte-Radegonde, qui, lui aussi, était poète.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poètes sont les gardiens des rêves. Rejoignez notre confrérie, comme un Rimbaud moderne, et rêvez avec nous.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Chanson à boire

La bonne chienne