Le bouclier d’Achille

A l’œuvre, dis-tu, qui pour toi commence,
Tu sens chanceler ta force et ta foi :
Chanter l’Océan, la tâche est immense
Et demanderait plus vaillant que toi !

Courage, poète ! Artiste, courage !
L’art est le plus grand des magiciens.
Ignores-tu donc, novice à l’ouvrage,
Quels enchantements sont parfois les siens ?

Dédaignant l’effort, ennemi du faste,
Plus il se contient, plus il est puissant.
Faut-il retracer l’objet le plus vaste ?
Il sait l’agrandir en le réduisant.

Il condensera tout ce qu’il imite,
L’infini lui-même en quelques mots brefs.
Il sculpta jadis la mer sans limite
Sur un bouclier aux vivants reliefs :

Disque où le héros du divin Homère
Montrait à la fois la terre et les cieux,
Et, fils de Thétis, les flots de sa mère
Roulant tout autour leurs plis spacieux !

Voter pour ce poème!

Si tu n'as pas encore laissé de commentaire après avoir lu ce poème, c'est comme si tu avais oublié de mettre du sel dans ton plat préféré. Tu veux vraiment passer à côté de cette occasion de partager tes pensées?

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments