Un loup

Fauve creusant la nuit solide
De ses griffes et de ses dents,
Ce loup sec à la langue fine
Affamé depuis cent mille ans.

Ah! s’il broyait l’éternité
Et son équipage de morts
Cela ferait un grand bruit-d’os
Par des mâchoires fracassés.

Il a percé l’ombre de pierre
A la recherche des pays
D’où lui vient cette faim guerrière
Qui le précède et qui le suit.

Le cœur roulé par les soleils

Et par les lunes épié

Il périra multiplié

Par le haut mal des univers.

Dans notre jardin de vers, chaque commentaire est une fleur unique, à la manière de Villon. Plantez la vôtre.

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