Un loup

Fauve creusant la nuit solide
De ses griffes et de ses dents,
Ce loup sec à la langue fine
Affamé depuis cent mille ans.

Ah! s’il broyait l’éternité
Et son équipage de morts
Cela ferait un grand bruit-d’os
Par des mâchoires fracassés.

Il a percé l’ombre de pierre
A la recherche des pays
D’où lui vient cette faim guerrière
Qui le précède et qui le suit.

Le cœur roulé par les soleils

Et par les lunes épié

Il périra multiplié

Par le haut mal des univers.

Voter pour ce poème!

Jules Supervielle Apprenti Poète

Par Jules Supervielle

Jules Supervielle est un poète et écrivain franco-uruguayen. Il est décédé à l'âge de 76 ans. Il est né en Uruguay et a perdu ses parents très tôt.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La plume est votre épée, le commentaire est votre bouclier. Défendez la beauté de la poésie.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Le monde est méchant

Ton souvenir